Alors que les écoliers français ont repris le chemin de l'école depuis déjà deux semaines, les jeunes malgaches ont encore jusqu'au 28 octobre pour profiter de leurs vacances scolaires!
Cette rentrée scolaire se fait après de nombreuses discussions et polémiques dues à une nouvelle réforme de l'éducation proposée par le Plan Sectoriel de l’Éducation (PSE).
En effet, face à un taux d'absentéisme élevé et d'abandons scolaires, l'Etat avait décidé de mettre en place une réforme modifiant les dates du calendriers scolaires en prévoyant les grandes vacances les mois de janvier et février, mois représentant la période cyclonique et de soudure à Madagascar. Pendant cette saison des pluies, de nombreux enfants ne peuvent aller à l'école en raison des routes coupées et de la faim due à un manque de produits agricoles. De plus, beaucoup d'élèves parcourent plusieurs kilomètres à pieds pour se rendre à l'école.
Pourtant, cette solution apporte beaucoup d'inconvénients pour ces familles issues du milieu agricole qui représentent 80% de la population malgache. L'école étant payante et l'équipement scolaire restant très onéreux pour une grande partie de cette population, la saison pluvieuse et de vache maigre correspondent à une période où les paysans n'ont aucune rentrée d'argent.
Alors que la réforme avait fait l’objet d’une concertation avec les différents acteurs issus de tout le pays durant son élaboration et avait déjà également eu un début de mise en œuvre pendant deux ans, au cours d’une période de transition, celle- ci a été abandonnée.
Ce retour à l'ancien calendrier scolaire signifie que l’année scolaire débutera le mois d’octobre et se terminera le mois de juillet et que les élèves continueront à aller à l’école pendant toute la durée de la saison cyclonique malgré les risques et les aléas.
Photos de l'école d'Andohalafy qui accueille environ 120 élèves pour 6 salles de classes réparties sur 2 bâtiments. Le deuxième bâtiment a notamment été refait par l'Association TAHA, notre partenaire, car elle ne respectait pas les normes pour accueillir des écoliers. En effet, il avait été bâtit avec des briques de terre et les deux petites salles ne disposaient que d’une seule fenêtre chacune, ce qui empêchait la bonne circulation de l’air et engendrait le risque d’écroulement en cas de forte pluie voire même de cyclone. Bravo à eux pour leur travail!!
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